En juillet 1968, alors que Neil Armstrong posera l'année suivante le pied sur la lune, Charlie Andrieux, pose le pied à Méjanes. La grande aventure de sa vie commence ici.
Le jeune homme de 17 ans, issu d’un milieu difficile, balloté entre banlieue de la région parisienne et ferme de la Creuse, vient d’arriver au domaine comme apprenti.
A Méjanes on est à l’époque de Guitou à la promenade à cheval, de Monsieur Bernard et de son fils Jean-Claude, d’Antoine Meloni, de Gabriel et de son fils Gérald Pellen, de Louis Thiers, de César Giron…
Très ému à l’évocation de tous ces noms, Charlie confie qu’on lui avait dit lorsqu’il était petit que la Camargue c’était les chevaux sauvages. Lui, a surtout découvert que la Camargue et Méjanes en particulier, c’était des Hommes et des Femmes qui l’avaient reçu comme un membre de la famille. Qui lui avaient tout appris sur les chevaux, qu’ils lui avaient transmis le « sens du cheval » tout simplement. « J’avais 16 ans, ils en avaient 50, ils m’ont tout donné : leur passion, leur énergie… leur âme ».
Avec Antoine Meloni, le gardian de Paul Ricard, Jean-Charles trie, soigne, prépare les cocardiers, accompagne aux courses, y rencontre tous les personnages de la région. De son travail avec les taureaux espagnols, il garde un souvenir de peur terrible lorsqu’il les manipule. Il se souvient des passages des juments au grand galop devant les arènes de Méjanes aux côtés de Fanfonne, des sabots des chevaux de rejon de Gerald Pellen, Jericho et Tango, qu’il peint couleur or pour les corridas,…
Un jour il part en voiture, avec Paul et Michèle Ricard, voir l’état d’avancement des travaux du circuit du Castelet. Charlie est tellement impressionné par Paul Ricard avec qui il partage un repas pour la première fois, que lorsque ce dernier lui demande son âge, il ne se souvient plus…
Charlie travaille ensuite aux écuries de la propriété de La Voisine en région parisienne. C’est là qu’il apprend aux neveux de Michèle Ricard à monter à cheval…
Puis Paul Ricard lui fait passer son service militaire à Compiègne, où il gère le débourrage des chevaux de l’armée.
L’aventure de Charlie se poursuit aux côtés de Jean-Richard quelques années. Il apprend et développe les spectacles équestres, la voltige et les cascades. En 1977, tous ces grands moments vécus dans le sud et l’esprit de Méjanes lui manquent. Il repart au soleil et crée les Cavaliers Voltigeurs de France pour proposer des shows époustouflants avec entre autres, les Hasta Luego. Des doublures, des cascades pour les tournages de films (une centaine réalisés jusqu’à présent) dont l’organisation de la célèbre course de chars du film Ben Hur avec Morgan Freeman.
Chaque année, Charlie Andrieux participe à la Feria du Cheval de Méjanes. Il revoit avec plaisir tout ces gens qui lui ont tant appris. Il est aussi toujours, membre du jury des Etoiles de Méjanes aux côtés de Jean-Yves Bonnet…
En 2019 en regardant le fabuleux spectacle de Lorenzo à Méjanes, Charlie est fier de constater que le « petit » à qui il a appris il y a quelques années la Poste Hongroise, se débrouille vraiment très bien
NB : Charlie, si tu es fier de Lorenzo, de notre côté nous sommes admiratifs de ta carrière qui a pris racines à Méjanes !